Paroisse Catholique Saint Vincent des Buis (71390 Buxy)
Saône et Loire - Bourgogne
Diocèse d'Autun

La palme des Martyrs, palme de la victoire

Qu’est-ce qu’un Martyr ?

Le Martyr, du grec martys, est celui qui rend témoignage au Christ, parfois jusqu’à la mort, une personne qui subit un martyre. Il ne s’agit pas d’une glorification morbide de la souffrance ou d’un acte fanatique, mais d’une offrande libre de sa vie, à la suite de son Seigneur.

Le pape Benoît XVI a consacré une audience au thème du martyre en 2010. Dans cet extrait, il nous donne une belle définition de ce qu’est un saint martyr :

le martyr est une personne souverainement libre, libre à l’égard du pouvoir, du monde ; une personne libre, qui à travers un acte unique définitif, donne toute sa vie à Dieu, et dans un acte suprême de foi, d’espérance et de charité, s’abandonne entre les mains de son Créateur et Rédempteur ; elle sacrifie sa propre vie pour être associée de manière totale au Sacrifice du Christ sur la Croix. En un mot, le martyre est un grand acte d’amour en réponse à l’amour immense de Dieu.

Le persécuteur quant à lui, est une personne qui ne supporte pas les chrétiens et qui fait subir de très grandes souffrances aux chrétiens ne voulant pas renier leur foi. Nous avons tous en tête les images des premiers chrétiens devant les fauves au Colisée comme sainte Blandine de Lyon. Même si aujourd'hui, les fauves et les arènes ont disparu, les persécutions ne sont pas pour autant arrêtées. Les chrétiens morts dans les camps de concentration ou parce qu’ils ont exercé la charité en protégeant les juifs, les prêtres assassinés comme le père Jacques Hamel, ou les chrétiens persécutés en Orient sont les formes de martyres existantes actuellement.

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Saint Etienne. Vincenzo Foppa. XVe

Reconnaissance des Martyrs

Un martyr est donc une personne canonisée par l’Eglise, qui a été tuée, persécutée pour sa foi. Jean-Paul II a reconnu 740 martyrs et Benoït XVI, 726.
Les conditions pour reconnaître le martyr est la suivante : « La réputation de martyre est l’opinion répandue parmi les fidèles selon laquelle le Serviteur de Dieu a subi la mort pour la foi ou une vertu liée à la foi. » Sanctorum mater, 2007. (texte de la congrégation pour la cause des saints.)
Pour reconnaître un martyre, la congrégation pour la cause des saints fait une enquête rigoureuse. La condition qui doit être respectée est celle de mourir à cause de sa foi ou à cause d’une autre vertu liée à la foi.
Saint Etienne aussi appelé Stephanos (couronne), lapidé au 1er siècle, est considéré comme le premier martyr de l’Eglise.

 

Martyr ou Martyre ?

Les noms Martyr (un martyr, une martyre) et Martyre sont des homonymes, mais ils n’ont pas le même sens. Martyr, emprunté, par l’intermédiaire du latin martyrus, du grec martus, « témoin », apparaît vers 1050 et désigne d’abord une personne qui a souffert pour attester de la vérité de la religion chrétienne ; il remplace la forme populaire martre, de même sens, que l’on risquait de confondre avec le petit carnivore de même nom, et qui n’est plus attestée que dans la toponymie, comme dans Montmartre, « le mont des martyrs », où furent, selon la légende, tués saint Denis et ses compagnons Rustique et Éleuthère.
Martyr désigne ensuite toute personne qui souffre ou meurt pour une cause, il désigne une personne à qui l’on inflige de nombreux tourments.
Martyre, qui apparaît une cinquantaine d’années plus tard, désigne le témoignage apporté par celui qui souffre, puis sa souffrance elle-même, les tourments endurés et la mort pour sa foi ou une cause, un idéal.

 

La palme, attribut du Martyr

Dans l’iconographie chrétienne, la palme du Martyr est l’attribut des saints ayant subi le martyre. Il s’agit d’une feuille de palmier placée dans la main d’un portrait ou d’une statue du martyr. Avec la couronne triomphale, elle symbolise la victoire des saints sur la mort grâce à la résurrection que la martyre garantit. Cette tradition renvoie à la feuille de palmier portée par les apôtres lors de l’entrée de Jésus à Jérusalem. Ses disciples l’ont cru alors victorieux d’une forme d’oppression politique, ils comprendront plus tard que sa victoire était plus essentielle encore. Dans cet univers antique des jeux, la palme est l’attribut du vainqueur d’une épreuve et avec laquelle il fait son tour d’honneur dans le stade.

 

Dans la liturgie catholique, cet épisode est commémoré lors du dimanche des Rameaux, parfois nommé « Dimanche des Palmes ». Entrés dans la vie éternelle, les martyres ont gagné, par les mérites du Christ, la palme de la victoire.

Dans un beau développement sur le sens de la mort en régime chrétien, l’apôtre Paul s’exclame : "Ô Mort, où est ta victoire ?" (1Co 15, 55).
Mourir, pour peu que ce soit en union avec Jésus, c’est, avec lui, vaincre les ténèbres. Les premiers chrétiens ne s’y sont pas trompés. Dès les premières persécutions, à Jérusalem, les disciples du Christ persécutés sont considérés comme des vainqueurs. Par leur témoignage - traduction du mot grec "martyre" - ils montrent au grand jour la victoire de la vie sur la mort par la foi en Jésus ressuscité.

 

Palme de la Victoire

Par extension, l’habitude a été prise de placer des feuilles de palme sur divers monuments commémoratifs, notamment sur de nombreux monuments aux morts en France

 

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Monument aux morts et commémoratifs de Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin. Patricia G. - Photos août 2020
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