Saint Charles Borromée

Charles Borromée est né à Arona le 2 octobre 1538 dans la maison Borromeo, une famille de la haute aristocratie lombarde. Deuxième fils de Gilbert et Marguerite, sa mère est la sœur de Giovanni Angelo de Médicis, qui fut pape sous le nom de Pie IV de 1559 à 1565.
À l'âge de 12 ans, il reçoit le titre de « commendataire », la tonsure et le bénéfice de l'abbaye bénédictine d'Arona, laissée vacante par son oncle. Si ce titre honorifique lui donne le droit de jouissance de revenus importants, Charles décide de les destiner aux pauvres.
Il fait ses études à Milan puis à Pavie, étudiant le droit canon et le droit civil. Quand son père meurt en 1558, puis son frère aîné Frédéric, il doit prendre en main les affaires de sa famille. En dépit des conseils de laisser la charge ecclésiastique, Charles décide ensuite de continuer vers sa vocation sacerdotale.
L'année suivante, son oncle maternel est élu pape à la mort de Paul IV. En 1561, ce même oncle intervient pour que Charles soit promu cardinal secrétaire d'État, puis légat apostolique à Bologne.
La participation au concile de Trente
Il participe activement au concile de Trente, s'attachant à réformer les abus qui s'étaient introduits dans l'Église, et fait rédiger le Catéchisme du concile de Trente (1566). Avec le cardinal Vitelli, il réforme et révise les statuts de la Chapelle pontificale et prescrit l'intelligibilité des paroles et une musique en rapport avec le texte. À cette époque, le maître au Vatican est le compositeur Palestrina et la polyphonie chorale s'en trouve transformée dans tous les pays sous l'influence vaticane.


Archevêque de Milan
En 1565, à 27 ans, Charles prend possession de l’archidiocèse de Milan, dont il est nommé archevêque. Il visite ses paroisses, tient des synodes. Son intégrité personnelle, son intelligence des situations et sa vertu rayonnante facilitent le rétablissement de la discipline ecclésiastique. Il s’emploie à y appliquer les mesures prises au concile. Tout d'abord, il prend sa résidence à Milan et ouvre un séminaire pour améliorer la formation du clergé. Il restaure l'observance de la règle dans les couvents et fait fixer des grilles aux parloirs. Bientôt, il étend le théâtre de son action à toute l'Italie, puis à la Suisse. Un peu partout en Europe, l'exemple donné par Charles Borromée devait être suivi fidèlement par les autorités religieuses locales. En France, il obtient de la régente Catherine de Médicis, la promulgation des décrets du concile et faire parvenir ceux-ci à la connaissance du clergé français.
Le linceul de Turin
Il contribue aussi à l’arrivée du Saint-Suaire en Italie : en 1578, les ducs de Savoie décident de déplacer le linceul du Christ du château de Chambéry, à Turin, où, ensuite il restera pour toujours. Charles Borromée s’y rend en pèlerinage à pied, jeûnant et priant.
La peste de Milan
Vers les années 1570, la peste sévit et Milan, la ville ne peut compter que sur son archevêque qui n’épargne pas ses efforts. Fidèle à son moto épiscopal, « Humilitas », entre 1576 et 1577 il rend visite et réconforte les malades qu’il aide en dépensant tous ses biens, ignorant les dangers de la contagion. Sa présence entre les gens est tellement constante que l’historiographie évoque cette période comme la « peste de Saint Charles ».

Mort et Postérité
Il meurt à Milan le 3 novembre 1584, à 46 ans, épuisé par les fatigues et les austérités. Son tombeau est dans la crypte de la cathédrale de Milan. Il fut le théâtre de guérisons considérées comme miraculeuses, ce qui permit la mise en route de son procès en béatification, qui aboutit en 1602 devant le pape Clément VIII. Il est canonisé dès le 1er novembre 1610 par Paul V. Il est fêté le 4 novembre.

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