Paroisse Catholique Saint Vincent des Buis (71390 Buxy)
Saône et Loire - Bourgogne
Diocèse d'Autun

Saint Vincent de Paul

Saint Vincent de Paul
(1581-1660)

Saint Vincent de Paul naît dans une famille de paysans des Landes, le 24 avril 1581. Ses parents sont pauvres sans être misérables. L’enfant est intelligent : son père le pousse à faire des études et l'envoie au collège de Dax.

Puis Vincent est orienté vers la prêtrise et ordonné prêtre à dix-neuf ans. Mais il n'a pas encore trouvé sa véritable vocation. Il monte à Paris en 1608 et devient ami avec le secrétaire de l'ancienne reine, Marguerite de Valois. Celle-ci le nomme aumônier et il visite alors les pauvres malades de l'hôpital de la Charité. Vers 1610, il rencontre Pierre de Bérulle, fondateur de la congrégation de l'Oratoire de France, qu’il prend comme conseiller spirituel. Bérulle l’invite à prendre une cure de campagne proche de Paris, à Clichy. Le jeune prêtre restaure l'église en mauvais état et se met avec enthousiasme au service spirituel de ses fidèles, visite les malades, prêche avec ardeur et cherche à rendre la foi à ses six cents paroissiens ruraux.

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L'année suivante, Bérulle lui procure la charge de précepteur chez Philippe-Emmanuel de Gondi, Général des galères, l'une des plus riches familles de France. En janvier 1617, alors que Vincent accompagne Madame de Gondi au château de Folleville, en Picardie, arrive la nouvelle qu’un paysan moribond désire le voir. Vincent accourt immédiatement au chevet du malade et lui fait faire une confession générale qui libère cet homme des fautes les plus graves de sa vie qu’il n’avait jamais avouées. Pour Vincent, c'est une révélation : il découvre la misère spirituelle des gens de la campagne qui représentent l'immense majorité de la population. En juillet, il se retrouve dans les Dombes, à Châtillon, comme curé. Là, c'est la misère corporelle des pauvres et le peu d'organisation des secours qu'il découvre. Pour y remédier, il crée la première Confrérie de la Charité, avec des dames de diverses conditions sociales. De retour chez les Gondi, il va désormais s'adonner entièrement aux missions populaires. En 1619, Monsieur Vincent est chargé de l'aumônerie générale des galères : les missions se feront aussi dans les bagnes !

En 1625, grâce à la fortune des Gondi, il crée une société de prêtres missionnaires dont il sera le supérieur. Le but est simple : "Suivre le Christ évangélisateur des pauvres". Comme ils sont installés depuis 1632 dans l'ancienne léproserie de Saint-Lazare, on appellera ces premiers missionnaires les lazaristes. La simplicité, l'humilité, la douceur, la mortification et le zèle sont, pour Vincent de Paul, les vertus principales de ces missionnaires.

En juillet 1628, il inaugure des retraites d'ordinands pour préparer les futurs prêtres à recevoir les ordres. En 1633, il met sur pied les Conférences des mardis, destinées aux prêtres souhaitant "s'entretenir des vertus et des fonctions de leur état". En 1641, Monsieur Vincent ouvre un grand séminaire à Annecy, sensiblement en même temps que la fondation de la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice par Jean-Jacques Olier. Pour Vincent, le prêtre a pour mission non pas de rappeler au peuple les pratiques de la religion, mais plutôt de les inviter à persévérer dans la fidélité à leurs devoirs.

Entre temps, grâce aux missions, les Confréries de la Charité se sont multipliées. Pour aider les Dames dans le service corporel des pauvres, de simples "filles de village" se sont présentées. Louise de Marillac les regroupe en novembre 1633 ; ce seront les Filles de la Charité (appelées aussi sœurs de Saint-Vincent-de-Paul).

Il meurt, à 79 ans, le 27 septembre 1660.

Saint Vincent de Paul a eu une rencontre fulgurante avec Jésus le Bon Pasteur, dans la personne des pauvres. Il y a perçu le regard de Jésus qui l’a bouleversé en l’invitant à ne plus vivre pour lui-même, mais à le servir sans réserve. Enflammé du désir de faire connaître Jésus aux pauvres, il s’est consacré intensément à l’annonce, surtout par les missions populaires, et en prêtant particulièrement attention à la formation des prêtres. Il était convaincu que l’humilité, la douceur et la simplicité sont des conditions essentielles pour incarner la loi de la graine qui donne vie en mourant, cette loi qui, seule, rend la vie chrétienne féconde, cette loi par laquelle on reçoit en donnant, on se trouve en se perdant et on rayonne en se cachant. Et il était également convaincu qu’il n’était pas possible de faire tout cela seul, mais ensemble, en tant qu’Eglise et Peuple de Dieu.

Son témoignage nous invite à être toujours en chemin, prêts à nous laisser surprendre par le regard du Seigneur et par sa Parole. Il nous demande la petitesse de cœur, une disponibilité totale et une humilité docile. Il nous pousse à la communion fraternelle entre nous et à la mission courageuse dans le monde. Il nous demande de nous libérer des langages compliqués, des rhétoriques autoréférentielles et de l’attachement aux sécurités matérielles qui peuvent nous tranquilliser dans l’immédiat mais ne nous donnent pas la paix de Dieu et sont souvent même un obstacle à la mission. Il nous exhorte à investir dans la créativité de l’amour, par l’authenticité d’un « cœur qui voit.

Livre

Extraits d'écrits

La charité est l’âme des vertus.

Tenons pour certain que nous ne serons point véritables chrétiens, jusqu’à ce que nous soyons prêts à tout perdre et à donner même notre vie pour l’amour et pour la gloire de Jésus-Christ, nous résolvant, avec le Saint Apôtre, de choisir plutôt les tourments et la mort même, que d’être séparés de la charité de ce divin Sauveur.

Nous sommes damnés aussi bien pour n’avoir pas fait du bien que pour avoir fait du mal.

Dieu est avec les simples et les humbles, il les assiste, il bénit leurs travaux, il bénit leurs entreprises.

La charité ne peut demeurer oisive ; elle nous applique au salut et à la consolation des autres.

Aimer quelqu’un, à proprement parler, c’est lui vouloir du bien. Selon cela, aimer Notre-Seigneur veut dire vouloir que son nom soit connu et manifesté à tout le monde, qu’il règne sur la terre, que sa volonté soit faite en la terre comme au ciel.

Quoi ! être chrétien et voir son frère affligé, sans pleurer avec lui, sans être malade avec lui ! C’est être sans charité ; c’est être chrétien en peinture (…)

Je puis bien vous dire que je n’ai jamais vu, ni su, qu’aucun hérétique ait été converti par la force de la dispute, ni par la subtilité des arguments, mais bien par la douceur ; tant il est vrai que cette vertu a de force pour gagner les hommes à Dieu.

Offrons les autres à Dieu, oublions-nous nous-mêmes et nous nous retrouverons mieux en lui.

O Dieu ! Qu’il fait beau voir les pauvres, si nous les considérons en Dieu et dans l’estime que Jésus-Christ en a faite ! Mais si nous les regardons avec les sentiments de la chair et de l’esprit mondain, ils paraîtront méprisables.

Ne mettons jamais les yeux sur ce qu’il y a de bien en nous, mais bien sur ce qui est de mal, c’est un grand moyen pour conserver l’humilité.

L’humilité a cela de propre qu’elle nous empêche de prétendre à aucune estime que de vous, mon Dieu, qui donnez le prix aux choses.

Dieu est très simple, ou plutôt il est la simplicité même, et partant, où est la simplicité, là aussi Dieu se rencontre.

Pour prêcher en apôtre, c’est-à-dire pour bien prêcher et utilement, il faut y aller dans la simplicité, avec un discours familier, de sorte qu’un chacun puisse entendre et en faire son profit.

Notre Seigneur ne se met et ne se plaît que dans l’humilité de cœur et la simplicité des paroles et des actions ; en vain le cherche-t-on ailleurs. Voulez-vous le trouver, mes frères, renoncez à l’affection de paraître, à la pompe de l’esprit, aussi bien que du corps, et enfin à toutes les vanités et affections de la vie.

Voilà donc le premier acte de la douceur, qui est de réprimer le mouvement contraire, dès qu’on le sent, soit en arrêtant tout à fait la colère, soit en l’employant si bien dans la nécessité, qu’elle ne soit nullement séparée de la douceur. (…) Le second acte de la douceur est d’avoir une grande affabilité, cordialité et sérénité de visage vers les personnes qui nous abordent, en sorte qu’on leur soit à consolation. (…) Le troisième acte de la douceur est quand, ayant reçu déplaisir de quelqu’un, on passe outre, on n’en témoigne rien (…).

Le visage est l’image de l’âme. (…) La vertu de douceur, qui est en la partie supérieure de l’âme, s’écoule sur le visage, sur la langue et sur les actions extérieures, pour plaire à Dieu, au prochain pour l’amour de Dieu.

Il n’est donné, je pense, qu’aux âmes qui ont la douceur, de discerner les choses ; car comme la colère est une passion qui trouble la raison, il faut que ce soit la vertu contraire qui donne le discernement.

Dieu ne regarde pas tant l’extérieur de nos actions que le degré d’amour et de pureté d’intention dans lequel nous les faisons ; que les petites actions faites pour plaire à Dieu ne sont pas si sujettes à la vaine gloire que les autres actions plus éclatantes, qui bien souvent s’en vont en fumée ; et enfin que, si nous voulons plaire à Dieu dans les grandes actions, il faut nous habituer à lui plaire dans les petites.

Quand l’on demandera quelque chose au supérieur, se préparer au refus, et l’accepter de bon cœur quand on nous le donnera ; et se bien garder de murmurer ni témoigner aucun ressentiment, et ne pas dire qu’on ne demandera plus rien désormais.

Il faut sanctifier (nos) occupations en y cherchant Dieu, et les faire pour l’y trouver plutôt que pour les voir faites. Notre-Seigneur veut que devant tout nous cherchions sa gloire, son royaume, sa justice et pour cela, que nous fassions notre capital de la vie intérieure, de la foi, de la confiance, de l’amour, des exercices de religion, de l’oraison, de la confusion, des humiliations, des travaux et des peines, en la vue de Dieu, notre souverain Seigneur ! que nous lui présentions des oblations continuelles de service et de souhaits pour procurer des royaumes à sa bonté, des grâces à son Eglise et des vertus (…) Si une fois nous sommes établis en la recherche de la gloire de Dieu, nous sommes assurés que le reste suivra.

C’est ainsi qu’usent ceux qui cherchent Dieu et le salut des âmes : agir bonnement et simplement. Si vous faites ainsi, voyez-vous Dieu est obligé en quelque façon de bénir ce que vous direz, de bénir vos paroles ; Dieu sera avec vous agira avec vous. Dieu est avec les simples et les humbles, il les assiste, il bénit leurs travaux, il bénit leurs entreprises.

Comment faire donc pour ne pas perdre notre temps et nos peines ? C’est de n’agir jamais par mouvement de notre propre intérêt pu fantaisie, mais nous accoutumer à faire la volonté de Dieu en tout, voyez-vous en tout, et non pas en partie. C’est cette grâce sanctifiante qui rend l’action et la personne agréables à Dieu.

L’état d’affliction et de peine (n’est) pas un état qui fut mauvais ; (…) Dieu nous y (met) pour nous exercer en la vertu de patience, et pour nous apprendre la compassion envers les autres.

Tout comme il y a deux façons de naviguer, à voiles et à rames, aussi y a-t-il deux façons d’aller à Dieu, à rames et à voiles. A rames, c’est quand on a beaucoup de peine en les exercices, que l’oraison dure, qu’on n’y prend point de plaisir, que tout est à contre cœur ; à voiles, c’est lorsqu’on vole en ses exercices, que tout rit et que le vent des consolations souffle.

Dieu, quand il veut communiquer, le fait sans effort, d’une manière sensible, toute suave, douce, amoureuse ; demandons-lui donc souvent ce don d’oraison, et avec une grande confiance. Dieu, de sa part, ne cherche pas mieux ; prions-le, mais avec grade confiance, et soyons assurés qu’à la fin il nous l’accordera, par sa grande miséricorde.

Il ne refuse jamais quand on le prie avec humilité et confiance. S’il n’accorde pas d’abord, c’est quelque temps après. Il faut persévérer et ne point se décourager ; et si nous n’avons pas maintenant cet esprit de Dieu, par sa miséricorde il nous le donnera, si nous tenons bon (…). Soyons, quoiqu’il arrive, bien résignés à la Providence, espérons tout de sa libération, laissons-la faire, ayons toujours bon courage.

Une des marques des plus certaines pour connaître que Dieu a de grands desseins sur une personne c’est quand il lui envoie désolations sur désolations, sécheresses sur sécheresses, (….)

Avant que de te présenter à l’oraison prépare ton âme ; car l’oraison est une élévation de l’esprit à Dieu pour lui représenter nos nécessités et pour implorer le secours de sa miséricorde et de sa grâce.

L’efficace de l’oraison doit tendre à bien connaitre ses inclinaisons et ses attaches, à prendre résolution de les combattre et de s’amender, et puis à bien exécuter ce qu’on a résolu ; s’étudier premièrement, et, quand on se sent attaché à quelque chose, à travailler à s’en dépendre et à se mettre en liberté par des résolutions et des actes contraires.

Ayons bien soin d’offrir nos actions à Dieu, surtout les principales ; et encore bien que, dans l’offrande du matin, on offre toutes les actions de la journée à Dieu, néanmoins il est encore bon d’offrir, pendant la journée, chacune d’icelles en particulier. (…) Et ainsi tout ce que l’on fera sera agréable à Dieu. Oh ! quel bonheur de plaire toujours à Dieu, de faire tout ce que l’on fait pour l’amour de Dieu et pour lui agréer ! Donnons-nous donc à Dieu. (…)

La dévotion sensible n’est pas à souhaiter mais quand Dieu la donne, à la bonne heure, recevons-là.

Il n’y a rien qui gagne tant le cœur de Dieu que de le remercier de ses grâces.

Qui de tous les hommes sera le plus parfait ? Ce sera celui dont la volonté sera plus conforme à celle de Dieu, de sorte que la perfection consiste à unir tellement notre volonté à celle de Dieu, que la sienne et la nôtre ne soient, à proprement parler, qu’un même vouloir et non-vouloir ; et qui plus excellera en ce point, plus il sera parfait.

Quel est celui qui se maintient davantage en la présence de Dieu que celui qui, depuis le matin jusqu’au soir, fait tout ce qu’il fait pour lui plaire et pour son amour ? N’est-ce pas là un exercice continuel de la présence de Dieu, que faire toujours sa sainte volonté ?

Le propre de l’indifférence est de nous ôter tout ressentiment et tout désir, de nous détacher de nous-mêmes et de toute créature ;

(…) S’examiner pour découvrir nos liens, afin de les rompre. ​ ​

En vérité l’indifférent est tout à Dieu, Dieu lui est toute chose, et le reste ne lui est rien. ​ 

Le moyen pour obtenir de Dieu cette indifférence, c’est la mortification continuelle, intérieure et extérieure.

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