Saint Jean Bosco - qui au 19e siècle s'est occupé de tant d'enfants pauvres de la ville de Turin - avait depuis le collège comme très cher ami Louis Comollo qui entra comme lui au séminaire de Chieri pour devenir prêtre. Louis était un jeune homme plein de fougue pour la prière, la récitation du Rosaire et l'Office de la Sainte Vierge. Il jeûnait de façon scrupuleuse - et même parfois de façon excessive - en ne prenant par exemple durant le Carême ou les samedis que du pain et de l'eau.

En novembre 1838 Louis commence à lui tenir des propos curieux en regardant des vignes du haut d'une colline : 

• « L'année prochaine, j'espère boire du vin meilleur. »

 Jean Bosco lui répond alors : « Qu'est-ce que tu veux dire ? »

Louis finit par lui répondre : « J'éprouve un désir extrêmement vif d'aller au ciel. »

 Le 25 mars 1839 alors qu'il se rendent ensemble à la chapelle Louis arrête Jean dans le couloir d'un air grave et lui dit : « Pour moi c'est fini. je me sens mal, je sens que je vais mourir.» Louis sort de la chapelle, s'évanouit et doit être transporté à l'infirmerie : sa température est très élevée et inquiétante. Il meurt 2 jours après Pâques le 2 avril en tenant la main de Jean qui n'avait pas encore 22 ans accompli. 

Saint Jean Bosco raconte : « Dans la nuit du 3 au 4 avril, j'étais au lit dans le dortoir avec une vingtaine de séminaristes. Vers 11h30, un bruit sourd se fait entendre dans le couloir. On aurait dit un gros chariot tiré par plusieurs chevaux qui s'approchait de la porte. Tous les séminaristes s'éveillent mais personne ne parle, j'étais pétrifié de terreur. Le bruit se fait plus proche. La porte s'ouvre violemment. Alors, on entend la voix claire de Comollo dire 3 fois : “Bosco, je suis sauvé !”, puis le bruit cesse.

Mes compagnons ont sauté du lit, plusieurs se serrent autour du surveillant de dortoir. C'est la première fois que je me souviens d'avoir eu peur, une telle épouvante que sur le moment, j'aurais préféré mourir. »