Découverte des textes spirituels
Saint Pierre Damien (1007-1072)
Confesseur et docteur de l’Eglise, Pierre Damien est originaire de Ravenne. Dernier enfant d’une famille pauvre, orphelin très jeune, souvent maltraité, il connut la faim dans son enfance.
Tout en gardant les porcs, il étudie et cet écrivain-né est aidé par son frère Damien qui lui donne la possibilité de faire de brillantes études, ce pourquoi il prendra son nom.
Très doué, il est d’abord enseignant, rhéteur riche et prestigieux. La rencontre de deux ermites l’amène dans un petit ermitage fondé selon l’idéal de saint Romuald. Il s’y voue à la prière, à l’ascèse, à l’étude des Saintes Ecritures, à la contemplation, à la prédication….
Il dénonça à ses dépens la situation morale de l’Eglise.
« Que l’espérance te conduise vers la joie ! Que la charité enflamme ton enthousiasme ! Et que dans cette ivresse, ton âme oublie qu’elle souffre, pour s’épanouir en se dirigeant vers ce qu’elle contemple au-dedans d’elle-même. » (Lettre à un malade)
« L’éclat de la vie vaut plus pour l’exemple que l’éloquence et l’élégance des discours. »
Saint Augustin (354-430)
Extraits des Confessions
Bien tard, je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard, je t’ai aimée ! Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors, et c’est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que Tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais !
Tu étais avec moi et je n’étais pas avec Toi ; elles me retenaient loin de Toi, ces choses qui pourtant, si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas !
Tu as appelé, Tu as crié et Tu as brisé ma surdité ; Tu as brillé, tu as resplendi et Tu as dissipé ma cécité ; Tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à Toi ; j’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif ; Tu m’as touché et je me suis enflammé pour Ta paix. Ce que je sais, de toute la certitude de ma conscience, Seigneur, c’est que je t’aime.
Tu as touché mon cœur de Ta Parole, et à l’instant je T’aimai. Le ciel et la terre et tout ce qu’ils contiennent ne me disent-ils pas aussi de toutes parts qu’il faut que je T’aime ?
Et ils ne cessent de le dire aux hommes…
Séquence liturgique en usage dans l'Eglise dès le XIème siècle
Veni Sancte Spiritus
Viens, Esprit Saint, en nos cœurs et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière.
Viens en nous, père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos cœurs.
Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur.
Dans le labeur, le repos ; dans la fièvre, la fraîcheur ; dans les pleurs, le réconfort.
Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tous les fidèles.
Sans ta puissance divine, il n’est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti. Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé.
À tous ceux qui ont la foi et qui en toi se confient donne tes sept dons sacrés. Donne mérite et vertu, donne le salut final, donne la joie éternelle.
Amen.
St Léon Le grand (Pape de 395 à 461)
Pensées chrétiennes sur le Mystère de l'Ascension du Christ
Le contenu de l'Oraison de la Messe du Jour de l'Ascension s'est élaboré très tôt dans l'Eglise à partir de ce Texte du Pape Saint Léon
“ L’Ascension du Christ est notre propre élévation et, là où a précédé la gloire de la Tête du Corps que nous formons, là aussi est appelée l’espérance du corps entier... Laissons donc éclater notre joie comme il sied, bien-aimés, et réjouissons-nous dans l'action de grâces : aujourd’hui, en effet, non seulement nous sommes confirmés dans la possession du paradis, mais nous sommes entrés avec le Christ dans les hauteurs des cieux ! Aujourd’hui l’Ascension du Seigneur Jésus au ciel nous fournit matière à nous réjouir.
Nous commémorons et vénérons le jour où l’humilité de notre nature humaine a été élevée dans le Christ plus haut que tous les Anges du Ciel et au-delà de la sublimité de toutes les puissances célestes jusqu’à partager le trône de Dieu le Père Eternel ”
St François de Sales (1567-1622)
Introduction à la vie dévote, (partie III, chapitre 9)
Simplicité spirituelle selon Saint François de Sales
L’un des meilleurs usages que nous saurions faire de la douceur, c’est de nous l’appliquer à nous-mêmes, ne dépitant jamais contre nous ni contre nos imperfections ; car encore que la raison veut que lorsque nous faisons des fautes nous en soyons contristés et marris, il faut néanmoins que nous empêchions d’en avoir une déplaisance aigre et chagrine, dépiteuse et colère. En quoi font une grande faute plusieurs qui, s’étant mis en colère, se courroucent de s’être courroucés, ont du dépit de s’être dépités ; car par ce moyen ils tiennent leur cœur confit et détrempé en la colère, et il semble que la seconde colère ruine la première, de sorte qu’elle sert d’ouverture et de passage pour une nouvelle colère à la première occasion qui se présentera ; outre que ces colères contre soi-même tendent à l’orgueil et n’ont origine que de l’amour propre, qui se trouble et s’inquiète de nous voir imparfaits.
Il faut donc avoir un déplaisir de nos fautes qui soit paisible, rassis et ferme… Nous nous châtions bien mieux nous-mêmes par des repentances tranquilles et constantes que par des repentances aigres, empressées et colères, d’autant que ces repentances faites avec impétuosité ne se font pas selon la gravité de nos fautes, mais selon nos inclinations. Par exemple, celui qui affectionne la chasteté, se dépitera d’une amertume non pareille de la moindre faute qu’il commettra contre elle, et ne fera que rire d’une grosse médisance qu’il aura commise. Au contraire, celui qui hait la médisance se tourmentera d’avoir fait une légère murmuration et ne tiendra nullement compte d’une grosse faute commise contre la chasteté, et ainsi des autres fautes ; ce qui n’arrive pour autre chose, sinon qu’ils ne font pas le jugement de leur conscience par raison, mais par passion.
Croyez-moi, comme les remontrances d’un père, faites doucement et cordialement, ont bien plus de pouvoir sur un enfant pour le corriger que les colères et courroux ; ainsi, quand notre cœur aura fait quelques fautes, si nous le reprenons avec des remontrances douces et tranquilles, ayant plus de compassion de lui que de compassion contre lui, l’encourageant à l’amendement, la repentance qu’il en concevra entrera bien plus avant, et pénétrera mieux que ne le ferait une repentance dépiteuse, irritée et tempétueuse…
Relevez donc votre cœur quand il tombera, tout doucement, vous humiliant beaucoup devant Dieu pour la connaissance de votre misère, sans nullement vous étonner de votre chute, puisque ce n’est pas chose admirable que l’infirmité soit infirme, et la faiblesse faible, et la misère chétive. Détestez néanmoins de toutes vos forces l’offense que Dieu a reçue de vous, et avec grand courage et confiance en sa miséricorde, remettez-vous au train de la vertu que vous aviez abandonnée.
Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)
Traité de l'obéissance spirituelle, 1360 (chapitre 167)
"Malgré ce mal infini et ces défauts persistants qui sont en moi, Ta sagesse, Ta bonté, Ta clémence et Ton bien infini n'ont pas méprisée...
C'est dans Ta lumière que j'ai connu la lumière, C'est la vérité que j'ai connue dans Ta miséricorde....
C'est en toi que j'ai trouvé la charité et l'amour du prochain..."
Saint Ignace de Loyola.
Cette vénérable prière composée au XIVème siècle connaît une nouvelle popularité à partir du XVIème siècle, étant explicitement mentionnée dans les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola.
“Âme de Jésus-Christ, sanctifiez-moi.
Corps de Jésus-Christ, sauvez-moi.
Sang de Jésus-Christ, enivrez-moi.
Eau du côté de Jésus-Christ, lavez-moi.
Passion de Jésus-Christ, fortifiez-moi.
O bon Jésus, exaucez-moi. Cachez-moi dans vos plaies.
Ne permettez pas que je sois jamais séparé de vous.
Défendez-moi contre la malice de mes ennemis.
Appelez-moi à l’heure de ma mort. Et ordonnez-moi d’aller avec vous.
Afin que je vous loue avec vos Saints.
Dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il.”
« Je me demandais un jour s’il n’y avait pas de la recherche dans le plaisir que j’éprouve à traiter avec les directeurs de mon âme, et dans l’affection que je leur porte, à eux et à ceux que je crois de grands serviteurs de Dieu ; car je trouve toujours de la consolation dans leurs entretiens.
Le Seigneur me dit que si un malade qui était en danger de mort croit devoir la santé à un médecin, ce ne serait pas de sa part un acte de vertu de ne lui témoigner ni reconnaissance ni affection.
Eh ! qu’aurai-je donc pu faire sans le secours de ces personnes ! La conversation des bons n’est pas nuisible. Je devrais veiller à ce que mes paroles fussent toujours pesées et saintes, et ne pas cesser mes rapports avec ces personnes ; bien loin de me nuire, elles ne pourraient que m’être utiles.
Ces paroles me consolèrent beaucoup, car parfois je voulais cesser ces entretiens, dans la crainte qu’il n’y eût quelque attache ».
Ô Beauté qui surpassez Toutes les beautés ! Sans blesser, vous causez de la douleur Et sans douleur vous redressez Notre amour désordonné !
Ô nœud qui joignez ainsi Deux objets si distants, Je ne sais pourquoi vous défaites, Puisque quand vous êtes là Vous donnez la force De regarder les maux comme des biens !
Ce qui n'est rien vous l'unissez A l'Etre infini, Et sans le faire disparaître, Vous le transformez !
Ne trouvant rien en lui Qui soit digne de Votre Amour, vous l'aimez pourtant ! Par Vous, notre néant devient grandeur !
Exhortation de Saint Augustin au lendemain de la fête de la Pâque aux nouveaux baptisés ! (IVème siècle)
Ce que vous voyez sur la Table du Seigneur, très chers, c’est du pain et du vin ; mais ce pain et ce vin, en y ajoutant une parole, deviennent le Corps et le Sang du Verbe. En effet, le Seigneur, qui « au commencement était Verbe, et Verbe auprès de Dieu, et Dieu était Verbe » (Jn 1,1), en vertu de la miséricorde qui ne lui a pas fait mépriser ce qu'Il avait créé à son image, « Verbe, Il s'est fait chair et a demeuré parmi nous », ainsi que vous le savez.
Parce que le Verbe Lui-même a assumé un homme, c'est-à-dire l'âme et la chair d'un homme,
Il est devenu homme tout en restant Dieu.
C'est pourquoi, parce qu'il a aussi souffert pour nous, Il nous a donné dans ce sacrement Son Corps et Son Sang...
Nous sommes en effet devenus Son Corps et, par un effet de Sa miséricorde, ce que nous avons reçu, nous le sommes devenus …
Voilà ce que vous avez reçu.
De même qu'est un ce que vous voyez, ainsi vous aussi soyez un en vous aimant, en maintenant unes la foi, l'espérance et l'indivisible charité. De même le vin : il était en de nombreux grains de raisins ; maintenant il est un.
Il est un dans la douceur du calice, mais après l'épreuve du pressoir. Vous aussi, après les jeûnes, après les labeurs, après l'humilité et la contrition, vous êtes venus au nom du Christ pour ainsi dire au Calice du Seigneur ; et là vous êtes sur la Table, vous êtes dans le calice.
Vous y êtes avec nous. Ensemble nous sommes cela, ensemble nous buvons, ensemble nous en vivons !
Vous allez réentendre ce que vous avez déjà entendu hier.
Mais aujourd'hui vous est expliqué ce que hier vous avez entendu et que vous avez répondu. Ou peut-être vous êtes-vous tu quand on a répondu ; mais ce qu'il faut répondre aujourd'hui, vous l'avez appris hier...
Après le salut que vous connaissez, c'est-à-dire : « Le Seigneur soit avec vous », vous avez entendu dire : « Élevons notre cœur ». Toute la vie des vrais chrétiens est un « Élevons notre cœur » ; non pas des chrétiens de nom, mais des chrétiens en réalité et en vérité, toute la vie est un « Élevons notre cœur » !
Qu'est-ce que c'est : « Élevons notre cœur » ?
L'espoir est en Dieu, non en toi ; toi, tu es d'en-bas ; Dieu est en haut. Si tu places ton espérance en toi, ton cœur est en-bas, non pas en haut.
Aussi, quand vous entendez l'appel du prêtre : "Élevons notre cœur", répondez : «Nous le tournons vers le Seigneur». Travaillez à répondre le vrai, parce que vous répondrez de vos actes auprès de Dieu.
Qu'il en soit comme vous dites : ce que la langue dit, que la conscience ne le renie pas ! Et parce que c'est Dieu, et non vos propres forces, qui vous donne d'avoir le cœur élevé, on poursuit, une fois que vous avez répondu que vous avez élevé votre cœur vers le Seigneur…
Le prêtre poursuit en disant : « Rendons grâce au Seigneur notre Dieu ! ».
De quoi rendre grâce ? D'avoir le cœur en haut, car si Dieu ne l'avait soulevé, nous serions à terre !
Suit ce qui se fait pendant la prière sacrée que vous entendrez, à savoir qu'une parole fait des oblats le Corps et le Sang du Christ. Enlève en effet cette parole, il n'y a que du pain et du vin ; ajoute cette parole, et c'est tout autre chose.
Cette autre chose, qu'est-ce ?
Le Corps du Christ et le Sang du Christ. Enlève donc la parole, il n'y a que du pain et du vin ; ajoute la parole qui vient du Christ et que prononce Son Apôtre, et c'est le sacrement !
C'est à ce que vous acquiescez en disant « Amen» !
Ce qui signifie : "C'est vrai !"
Séquence liturgique en usage dans l'Eglise dès le XIème siècle
Sainte Catherine de Sienne, (1347-1380)
Livre des Dialogues
Ô combien douce à l'âme et combien agréable à Dieu l'oraison sainte, faite dans la cellule de la connaissance de soi-même et de Dieu, l'œil de l'intelligence grand ouvert aux lumières de la foi, le cœur tout rempli de l'abondance de Sa divine charité.
St Léon Le grand (Pape de 395 à 461)
Saint Grégoire de Nysse (335-394)
Ô Toi l’au-delà de tout !
« Ô Toi l’au-delà de tout, n’est-ce pas là tout ce qu’on peut chanter de Toi ?
Quelle hymne Te dira, quel langage ? Aucun mot ne T’exprime. A quoi l’esprit s’attachera t-il, Tu dépasses toute intelligence.
Seul, Tu es indicible, car tout ce qui se dit est sorti de Toi.
Seul, Tu es inconnaissable, car tout ce qui se pense est sorti de Toi.
Tous les êtres, ceux qui parlent et ceux qui sont muets, Te proclament.
Tous les êtres, ceux qui pensent et ceux qui n’ont point la pensée, Te rendent hommage.
Le désir universel, l’universel gémissement tend vers Toi.
Tout ce qui est Te prie, et vers Toi tout être qui pense Ton univers fait monter un hymne de silence.
Tout ce qui demeure, demeure par Toi ; par Toi subsiste l’universel mouvement. De tous les êtres Tu es la fin ; Tu es tout être, et Tu n’en es aucun.
Tu n’es pas un seul être, Tu n’es pas leur ensemble ; Tu as tous les noms, et comment Te nommerai-je, Toi le seul qu’on ne peut nommer ?
Quel esprit céleste pourra pénétrer les nuées qui couvrent le ciel même.
Prends pitié, Ô Toi, l’au-delà de tout, n’est-ce pas tout ce qu’on peut chanter de Toi !
Amen. »
Le Père Henri Caffarel (1903-1996) fait parler la bonté de Dieu
Je connais ta misère, les combats et les tribulations de ton âme; la faiblesse et les infirmités de ton corps; je sais ta lâcheté, tes péchés, tes défaillances; je te dis quand même : "Donne-Moi ton cœur, aime-moi comme tu es." Si tu attends d’être un ange pour te livrer à l’amour, tu ne m’aimeras jamais. Même si tu retombes souvent, dans ces fautes que tu voudrais ne jamais connaître, même si tu es lâche dans la pratique de la vertu, je ne te permets pas de ne pas M’aimer. Aime-Moi comme tu es.
A chaque instant et dans quelque position que tu te trouves, dans la ferveur ou dans la sécheresse, dans la fidélité ou dans l’infidélité.
Aime-Moi tel tu es. Je veux l’amour de ton cœur indigent; si pour m’aimer tu attends d’être parfait, tu ne m’aimeras jamais. Ne pourrais-je pas faire de chaque grain de sable un séraphin tout radieux de pureté, de noblesse et d’amour ?
Ne pourrais-je pas, d’un seul signe de ma volonté faire surgir du néant des milliers de saints, mille fois plus parfaits et plus aimants que ceux que j’ai créés ?
Ne suis-je pas le Tout-Puissant ? Et s’il me plaît de laisser pour jamais dans le néant ces êtres merveilleux et de leur préférer ton pauvre amour !
Mon enfant, laisse-moi t’aimer, je veux ton cœur. Je compte bien te former mais en attendant, je t’aime comme tu es.
Et je souhaite que tu fasses de même : je désire voir, du fond de ta misère, monter l’amour. J’aime en toi jusqu’à ta faiblesse. J’aime l’amour des pauvres; je veux que, de l’indigence, s’élève continuellement ce cri : Seigneur, je vous aime.
C’est le chant de ton cœur qui m’importe. Qu’ai-je besoin de ta science et de tes talents ? Ce ne sont pas des vertus que je te demande, et si je t’en donnais, tu es si faible que bientôt l’amour-propre s’y mêlerait : ne t’inquiète pas de cela. J’aurais pu te destiner à de grandes choses : Non, tu seras le serviteur inutile, je te prendrai même le peu que tu as, car je t’ai créé pour l’amour.
L’amour te fera faire tout le reste sans que tu y penses; ne cherche qu’à remplir le moment présent de ton amour. Aujourd’hui je me tiens à la porte de ton cœur comme un mendiant, Moi, le Seigneur des seigneurs. Je frappe et j’attends, hâte-toi de m’ouvrir, n’allègue pas ta misère.
Ton indigence, si tu la connaissais pleinement, tu mourrais de douleur. Cela seul qui pourrait me blesser le cœur, ce serait de te voir douter et manquer de confiance.
Je veux que tu penses à moi à chaque heure du jour et de la nuit, je ne veux pas que tu poses l’action la plus insignifiante pour un motif autre que l’amour.
Quand il te faudra souffrir, je te donnerai la force; tu m’as donné l’amour, je te donnerai d’aimer au-delà de ce que tu as pu rêver.
Mais souviens-toi : "Aime-moi, tel que tu es." N’attends pas d’être un saint pour te livrer à l’Amour, sinon tu n’aimeras jamais.