Saint-François de Sales et la mode féminine de son temps
Mondaines et vaniteuses ?
Les femmes et leurs toilettes coquettes…
La toilette, dit-on, est l'un des principaux moyens pour certaines femmes de faire admirer du public leurs qualités d'intelligence, de goût esthétique et d'ingéniosité.
Saint-François-de-Sales ne s'indignait pas contre ces vaniteuses et leurs coquetteries, mais il luttait contre l'amour excessif de la toilette.
Quelquefois, il ne ménageait pas ses “filles du monde”, prétentieuses et hautaines, qui aimaient faire admirer leur beaux habits et leur taille de guêpe.
Voici ce qu'il disait à propos de ces élégantes personnes :
“ Les filles du monde portent des robes qui les serrent et les gênent énormément et cela, pour faire voir qu'elles ont une taille fine ; ceci n'est que folie, car pour ce qui est de l'ordinaire, elles sont incapables de faire quelque chose, tant qu'elles en deviennent malades et languissantes. Les manches de leurs robes sont larges et amples aux épaules, puis deviennent étroites et resserrées aux poignets. Que signifie cela, je vous prie, sinon qu'elles abondent en paroles et ont fort peu à faire. (…) Elles portent leurs cheveux éparpillés et poudrés, leur tête est ferrée comme l'on ferre les sabots des chevaux ; elles sont plus empanachées et bouquetées qu'on ne saurait le dire. Bref, elle porte une quantité de parures inutiles.
